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Philosophie

Boris Cyrulnik, "Si nous étions tous les mêmes, il n’y aurait plus de conscience"

Publié le
20/7/23
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Quel sens donner à sa vie ? Comment se raconter ? Et Dieu dans tout ça ? Trois personnalités croyantes ou non, d'horizons et de milieux différents se confient sur leur rapport au monde et à Dieu. Avec Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et psychanalyste, Jean-Pierre Denis, journaliste, écrivain et ancien directeur de l'hebdomadaire la Vie et Franz-Olivier Giesbert, journaliste et ancien directeur du Point.

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Se raconter, s'affirmer, exister

Donner une signification à son existence implique connaissance et conscience de soi. Le sujet se constitue en s'inscrivant dans le réel et en y puisant les éléments qui lui permettront de composer sa propre réalité. Être en mesure de se raconter est la condition et l’expression de la conscience.

Si l’affirmation du sujet est un des éléments fondamentaux de la modernité, elle présente aussi le risque du relativisme par le postulat de l’équivalence de toutes les identités narratives.

« En politique comme en psychologie, le récit de soi a remplacé le reçu de l’autre ». Jean-Pierre Denis

L'accueil du discours de l'autre

Comment garantir un fonctionnement relativement harmonieux de la société ? Comment concilier la pluralité des identités narratives sans menacer la cohésion sociale ? 

« Si nous étions tous les mêmes, il n’y aurait plus de vie psychique, il n’y aurait plus de conscience. Une information qui est toujours la même n’est plus qu’un ronron engourdissant. Pour qu’il y ait information, il faut qu’il y ait surprise et différence. » Boris Cyrulnik

Il importe cependant que ce récit de soi ne reste pas un discours circulaire et autocentré, mais s'accompagne d'une ouverture sur le monde et sur le prochain. Dieu est ainsi envisagé, non pas comme une abstraction extérieure au sujet, mais un éprouvé de l'âme et du corps, une expérience qui agit sur la conscience.

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