Ateliers "Où Atterrir ?"

Un parcours, pour mieux habiter nos territoires

Les participants aux ateliers s'exercent à décrire leur terrain de vie d'une façon nouvelle, à discerner ce qui leur permet de vivre, ce dont ils dépendent mais aussi les autres terrestres qui dépendent d'eux pour vivre, à présenter aux autres ce à quoi ils sont attachés, ce à quoi ils tiennent.

Des exercices individuels et collectifs guident le travail d'auto-description. Des relectures jalonnent le parcours, le réfléchissant à la lumière de Laudato si' du pape François et des Écritures.

L'objectif de ces ateliers est d'aider les participants à se ressaisir d'eux-mêmes et à se rendre plus sensibles au « cri de la terre et des pauvres », clameur relayée par le pape François dans l'encyclique Laudato si'. Le partage avec les autres pendant les ateliers, tout comme la rencontre ou la mise en relation avec d'autres personnes et collectifs engagés dans le même travail d'auto-description, cherchent aussi à favoriser une mobilisation plus incarnée et mieux reliée au territoire et à la diversité de ses habitants.

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L’itinéraire spirituel des exercices et ateliers Où atterrir ?

Dès le numéro deux de son encyclique (LS2), le Pape François affirme que les dégradations dont souffre la planète sont le symptôme extérieur d’un drame qui nous est intérieur : d’une part, de la violence « qu’il y a dans le cœur humain blessé par le péché » ; d’autre part, de l’oubli de notre condition terrestre : nous oublions que nous sommes faits d’éléments de la planète, que nous avons besoin d’air et d’eau pour vivre. Cet oubli mène à une incapacité à voir et à une insensibilité qui nous condamne à répercuter la violence qui est en nous sur toute la Création. Mais de quelle façon pouvons-nous guérir à la fois de la violence qui se manifeste contre la Création et de l’oubli de ce que nous sommes ?

Laudato si’ est un itinéraire spirituel de conversion à Jésus-Christ, destiné à nous guérir de l’insensibilité et nous sauver de l’oubli de notre propre condition terrestre. Les ateliers Où atterrir ? accompagnent cet itinéraire. Par le biais d’exercices d’autodescription, ils œuvrent, à l’instar des Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola, à la transformation intérieure à laquelle nous engage l’encyclique. Cette transformation consiste d’abord à nous rendre sensibles à nos propres conditions d’existence, puis à discerner les formes d’attachement qui nous relient à d’autres vivants, humains et non-humains, ainsi que les menaces qui pèsent sur ces relations, et, enfin, à décider ce que nous pouvons faire pour en prendre soin. Ces exercices, “terrestres” pourrait-on dire, sont une propédeutique pour apprendre à habiter la terre en enfants de Dieu, en agissant et dialoguant avec d’autres.

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Les trois étapes du parcours

Le parcours des ateliers se fait en trois étapes : Observer, S’orienter, Oeuvrer et par séance de 2h/2h30, pour une moyenne de 6 séances, en groupe de 8 à 15 personnes.

1ère étape : Observer

Cette première étape, par des exercices d’attention, permet à chaque personne du groupe de se rendre sensible à ce qui l’entoure et à ce qui leur permet de vivre, en décrivant, par leurs propres moyens, leurs conditions d’existence. Ainsi, Il s’agit pour chacun de prendre conscience des interdépendances : se rendre attentifs à ce(ux) dont chacun dépend, comme à ce(ux) qui dépendent de chacun, pour vivre.

2ème étape : S’orienter

Une fois repéré ce qui permet à chacun de vivre, la seconde étape consiste à discerner et éveiller les capacités d’agir et les différents charismes de chacun. Chaque personne du groupe identifie une plainte et travaille à articuler cette plainte de façon concrète, en discernant ce qu’il fait et ce qu’il peut faire par rapport à ces difficultés, avec quels alliés et face à quels adversaires.

3ème étape : Œuvrer

Après avoir discerné une plainte, à la troisième étape, il deviendra possible d’enquêter sur ce(ux) qui menace(nt) et ce à quoi chacun tient. Ce sera le moment de sortir du collectif (paroisses, diocèse..) pour aller vers les autres, alliés ou adversaires, que chacun aura commencé à identifier, et agir. La révélation de charismes particuliers, pourra amener à développer d’autres types d’action au sein de la paroisse, du collectif, du territoire. L’œuvre à faire dépendra de chaque collectif, chaque territoire, de ce qui se sera révélé dans le parcours accompli.

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Les collectifs (2022)

• Diocèse de Moulins [03]
• Maison diocésaine de Paris [75]
• Institution Jeanne d’Arc [75]
• Paroisse Saint Severin [75]
• Paroisse saint Vincent de Paul [75]

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Les collectifs pilotes (2019 – 2020)

• Paroisse Saint Eloi de Coole Marne et Soude, Châlons-en-Champagne [51]
• Paroisse Saint Gabriel, Paris 20e [75]
• Paroisse Sainte Jeanne Delanoue, Saumur [49]
• École de l’Abbaye, St Hilaire-St Florent [49]
• Institution Jeanne d’Arc, Colombes [92] (toujours en cours)
• Ateliers lors du Colloque Gaïa face à la théologie du Collège des Bernardins, avec l'ICP, et en partenariat avec le Centre Sèvres, les 6 et 7 février 2020
• Communauté des sœurs franciscaines de Bagnoles-de-l’Orne [61]