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Le vêtement, l’habit, la parure, affirmations somptuaires du pouvoir symbolique des individus, ne peuvent plus se penser hors sol.

Les dichotomies entre nature et artifice, entre matériel et spirituel s’avèrent caduques dès l’instant où le vivant se fait précieux, rare, “imperdable” (Victor Hugo). Notre colloque abordera la mode et le vivant grâce à des approches diverses où le matériel (artisanat, anthropologie, politique) dialoguera avec le spirituel (esthétique, éthique, théologie). Il sera question de teinturiers, plumassiers, maroquiniers, de “nudité protestataire” (Cavaillié), de Quakers et d’Amish, d’"écologie profonde” (Arne Naes), de vertus évangéliques, de feuilles de vigne et du Christ.

Ce colloque prolonge trois années de réflexions sur une écologie de la mode qui a réuni des théologiens, des sémiologues, des historiens de l’art, des anthropologues, des économistes, des ingénieurs et des stylistes, tous appelant de leur vœux une conversion urgente vers d’autres pratiques qui appréhendent la sobriété et la parcimonie comme une alternative à la prédation capitalistique, qui interrogent l’entrelacs entre éthique et esthétique non comme un objet d’étude mais comme un impératif moral. Faire peau neuve signifie plus que jamais faire peau commune avec le monde.
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Programme du colloque à venir.