L’invitation lancée par le Pape François dans sa Lettre sur la littérature de juillet 2024, qui s’inscrit dans la continuité du discours de Benoît XVI au Collège des Bernardins adressé au monde de la culture, s’est voulu comme un moyen de renouer un dialogue et de favoriser un enrichissement mutuel entre le monde littéraire et la religion chrétienne.

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Plutôt que de rester dans une opposition stérile, n’y a-t-il pas des ponts à construire, des points d’accroche entre la religion de l’Incarnation du Verbe, et ceux qui créent des mondes par leur parole ?

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Pour le théologien, le Verbe s’est incarné une fois pour toute, dans la personne de Jésus-Christ, il y a deux mille ans. Cette Incarnation du Verbe divin se poursuit sous différentes modalités, dans l’Écriture sainte, où le Verbe se donne dans la matière du livre biblique, puis dans le sacrement, où est proclamée et incarnée cette Parole, en particulier dans l’Eucharistie.

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Mais la littérature et le théâtre peuvent-ils avoir cette prétention, eux aussi, d’incarner le Verbe ? Le théâtre n’est-il pas en un sens le sacrement de la littérature ? Et la littérature n’est-elle pas, elle aussi l’incarnation, dans un texte, d’une réalité appelée à se révéler ?

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De ce point de vue, la littérature et la religion ne peuvent-elle pas se rejoindre ? En effet, à travers un livre ou une mise en scène, elles donnent accès, l’une au mystère du monde et au cœur de l’homme, l’autre au cœur du Dieu qui s’est fait homme.


Cette conférence inaugure un cycle de « Rencontres littéraires » pour l’année 2025 – 2026.

Dates des prochaines conférences : 25 novembre, 20 janvier, 24 mars.