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La journée de colloque du 26 novembre 2026 se tiendra à l'École Pratique des Hautes Études (54 bd Raspail, 75006 Paris)

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Seront présents :

• Dom Xavier Perrin, Père abbé de Quarr
• Sylvain Dieudonné, Professeur de grégorien au CNSM de Paris
• Anne Pouget, musicologue, organisatrice des Rencontres grégoriennes
• Naïl Lazrak, Ecole Pratique des Hautes études – PSL
• Dominique Crochu, Association de musicologie médiévale

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Le chant grégorien, dont la formation remonte aux premiers siècles du Moyen Âge, constitue un héritage musical et spirituel d’une richesse exceptionnelle. Fruit d’un long processus d’élaboration mêlant influences romaines, gallicanes et wisigothiques, il s’est imposé comme le chant liturgique de l’Église d’Occident sous l’impulsion des réformes carolingiennes.

Dès l’origine, ce répertoire a été confronté à une question essentielle : celle de sa transmission. Parce qu’il est indissociable de la liturgie, le chant grégorien n’est pas un simple objet d’étude historique ou musicologique : il constitue une pratique vivante, ancrée dans une tradition orale, pédagogique et interprétative, qui a considérablement évolué au fil des siècles. La transmission de ce répertoire, qui reposait autrefois sur le rôle central des chantres et des maîtres de chœur, a évolué à partir du IX^ème siècle avec l’apparition des premières formes de notation. Les neumes, destinés à guider la mémoire des chantres, n’avaient pas toutefois vocation à fixer définitivement l’interprétation. Ce passage progressif de l’oral à l’écrit a transformé les modes d’apprentissage et d’enseignement du répertoire, et a conduit à la constitution de véritables écoles de chant grégorien.

Aujourd’hui, « sauvé et conservé à l’ombre des cloîtres, le chant grégorien s’adresse à la cité », comme disait Louis-Marie Vigne. Les communautés religieuses et les ensembles spécialisés sont confrontés à de nouveaux enjeux de transmission. Comment enseigner ce répertoire oral dans un monde où la musique est de plus en plus médiatisée par l’écrit et l’enregistrement ? Comment préserver ce patrimoine dans un paysage musical et culturel en pleine mutation ? Ce colloque se propose d’explorer ces questions, en explorant le sens des « écoles » de chant grégorien, depuis les origines jusqu’à nos jours, en interrogeant les traditions d’apprentissage et d’interprétation, et en envisageant les perspectives contemporaines pour la transmission de ce patrimoine.