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Ils seront présents :

• Brigitte Curmi, ambassadrice de France au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ; ancienne ambassadrice en Libye, à Malte et pour la Syrie.
• Monseigneur Celestino Migliore, nonce apostolique du Saint-Siège auprès de la République française (depuis 2020).
• Animation par Philippe Lansac, directeur éditorial de RCF Notre-Dame

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« Avez-vous dit « merci » une seule fois pendant toute cette réunion ? Non. Pendant toute cette réunion, avez-vous dit « merci » ? ». C’est par cette admonestation que, en février 2025, dans le bureau ovale, Donald Trump s’adressait au président Zelenski. Cette scène, filmée par la presse internationale, stupéfait le monde par son caractère invraisemblable. Rarement un chef d'État se sera permis d’infliger une telle humiliation publique à l’un de ses homologues. Les grands problèmes du monde trouveraient-ils leur résolution, non par des canaux institutionnels déterminés, mais au cours de disputes improvisée et arbitraire ?

Ce faisant, que peut encore la diplomatie ? Les réseaux diplomatiques et les instances internationales peuvent-elle encore jouer le rôle d’arbitre qui leur est en principe dévolu dans la résolution des conflits ? À considérer que les missions diplomatiques ont pour rôle tant de prévenir les conflits du monde que de trouver des moyens de les résoudre, l’efficacité de leur action semble inévitablement corrélée à la constance des pouvoirs en place et de leurs administrations. À cet égard, l’efficacité de la diplomatie semble tributaire en dernier recours d’une forme de pérennité institutionnelle rendue impossible, par le retour de la force comme modalité normale de la négociation, et par la versatilité des pouvoirs exécutifs. Comment dès lors la diplomatie peut-elle être efficace ? Son rôle tend-il aujourd’hui à s’effacer ? Ou dispose-t-elle encore de leviers insoupçonnés pour faire valoir ses prérogatives ?

Contrairement aux autres pays, le Saint-Siège exerce son autorité spirituelle sur des fidèles du monde entier, ce qui lui donne par nature une posture pacifiste et universaliste. Son minuscule territoire ne lui permet pas d'exercer des pressions économiques ou militaires. La diplomatie est en ce sens sa seule arme sur le plan international. Devant cette nécessité, le Saint-Siège a-t-il des leviers spécifiques, une diplomatie particulière, inspirée des principes chrétiens ? Quel est le poids de la voix du Saint-Siège sur la scène diplomatique internationale ?

Cette conférence est la troisième rencontre du cycle "Guerre et Paix, le retour des empires" pour l'année 2025-2026, parrainé par Jean-Pierre Raffarin.
Date des prochaines conférences : 9 mars, 13 avril, 18 mai