Formation initiale 1^ère année - Semestre 2 : Théologie

L’ « ars celebrandi », à savoir l’art de (bien) célébrer, retrouve depuis quelques années ses lettres de noblesse, non comme l’observation scrupuleuse de rubriques, mais comme la mise en oeuvre d’une juste théologie de la liturgie, au service d’une participation active, consciente et fructueuse des fidèles.

Ce thème de la participation active est considéré par Jean-Paul II comme un des apports essentiels de la réforme liturgique de Vatican II, les deux autres étant le mystère pascal et la Parole de Dieu. La liturgie peut être regardée comme le « beau » geste du Mystère pascal du Christ prenant corps en nous dans l’Église qui le célèbre.
Ce cours devrait permettre de valider cette définition, en honorant trois dimensions de l’acte liturgique : christologique, ecclésiologique et anthropologique.

Pré-requis 

Initiation à la théologie.
Initiation à l’étude des Écritures

Objectifs

Le but de cet enseignement est d’entrer en profondeur dans la liturgie de l’Église, en percevant avec justesse le sens théologique de l’assemblée liturgique, la place de ses ministres, la signification des symboles, des gestes et des paroles, des temps et des lieux qui donnent leur forme aux diverses célébrations. Une telle étude, enracinée dans le langage biblique, doit permettre de mieux comprendre en quoi le mystère pascal du Christ célébré par son Corps sanctifie l’Eglise et constitue la source et le sommet de sa vie théologale et spirituelle, quelles que soient les variations et les variantes de la liturgie dans l’histoire. On y découvrira que l’art de célébrer, qui est au service de la mission de l’Eglise, s’appuie sur de solides vérités christologiques, ecclésiologiques et anthropologiques.

Contenus

• Une première partie, consacrée à la théologie de la liturgie, cherche à fonder une juste définition de la liturgie, à partir de ses fondements scripturaires : les notions de mémorial, de sacrifice et de mystère servent à circonscrire la liturgie comme le beau geste du Mystère pascal qui prend corps en nous lorsque nous le célébrons dans l’Eglise en prière.
• Une seconde partie suit les grands développements de la liturgie dans la diversité des époques et des cultures, et vise à discerner ce qui change et ce qui demeure dans la liturgie.
• Une troisième partie enfin aborde quelques composantes de l’art de célébrer la parole et le chant, le temps et l’espace.

Méthode

Cours magistral. A chaque séance est vu un chapitre et un seul, et l’on distribue deux pages d’un plan détaillé du cours.

Évaluation

Soit un écrit sur un des thèmes proposés, soit un oral avec tirage au sort d’un chapitre du cours puis 15 à 20 minutes de préparation et 15 minutes d’exposition.

Bibliographie

• MARTIMORT A.-G., éd. L'Eglise en prière. Introduction à la liturgie, Paris, Desclée 1961, 1965, édition nouvelle, Desclée, Paris 1983-84, 4 vol.
• BOUYER L., Le mystère pascal, Cerf, 1945 (Lex Orandi 6).
• CASEL O.,Le mystère du culte dans le christianisme, Cerf, Paris, 1964, rééd. ibid., 1983. Voir aussi bons extraits de l'œuvre de dom Casel dans Gozier A., Le mystère de la liturgie, coll. "Foi vivante" n° 260, Cerf, Paris, 1990.
• CASSINGENA-TREVEDY F., Jalons pour une esthétique de la liturgie, Revue « Liturgie », Commission francophone cistercienne, 116, 2001, 127-192.
• RATZINGER J. , L'esprit de la liturgie, Ad solem, 2001.